Depuis le début du mandat, nous sommes confrontés en permanence à des situations de tension et en particulier à la gestion de la ressource “eau”. Au-delà des cellules de crise qui gèrent des situations conjoncturelles (comme celles des THM et du chlorothalonil), le Syndicat s’est inscrit dans la démarche nationale de réduction de 10 % des prélèvements et de consommation d’eau ; un effort collectif demandé à tous les acteurs économiques, des abonnés aux industriels. Nous réfléchissons, en concertation avec nos partenaires (Préfecture, Grand Poitiers, Syndicats de Rivières, DDT, ARS…), à une stratégie de gestion structurelle pour faire face, dans le long terme, aux pénuries d’eau. Nous sommes aujourd’hui aux prémices de ces réflexions qui devront répondre à la question “Quelle ressource, quantitative et qualitative, sera disponible dans les 20 ans à venir ?” Tous les scénarios possibles de crise de l’eau sont envisagés, les conséquences anticipées et évaluées, des solutions et actions sont élaborées… Là encore, nous travaillons avec nos partenaires locaux et nationaux. La définition et la mise en œuvre de cette stratégie ont demandé du temps. Un défi pour la seconde partie du mandat.
Nous tirons toujours beaucoup d’enseignements de ces différentes situations de crise, nous en retirons des solutions, nous avons appris à nous entourer d’experts, nous adaptons notre organisation pour être encore plus solide et résilient. Cependant, nous mesurons l’impact de ces crises aussi bien sur nos agents (stress, charge de tavail, décalage de projets planifiés…) que sur nos élus ou encore nos partenaires (DDT, ARS, etc.). À titre d’illustration, le dysfonctionnement dû au changement d’outil de facturation a nécessité la création d’une plateforme téléphonique de renfort pour informer et rassurer nos abonnés. Une situation qui, même si elle a mis en lumière la solidarité à tous les échelons de la hiérarchie, a engendré une situation de tension supplémentaire.
Un exemple qui souligne également une autre facette de ces tensions : la crise des vocations. La pénurie de compétences, de main-d’oeuvre dans le monde de la gestion de l’eau se fait ressentir. L’absence de formations spécifiques et de valorisation des métiers autour de la gestion de l’eau sont deux des facteurs qui expliquent ce manque d’attractivité.





